Le Vieux Phare fait l’objet actuellement d’une restauration ambitieuse, la municipalité prévoit de réhabiliter la lanterne. En 2025, l’édifice devrait être accessible jusqu’en haut de la tour. Ce qui constituera avec le phare d’Eckmühl un site unique en France, voire en Europe. Deux phares majestueux seront visibles jusqu’à leur sommet.
Son histoire
Le Vieux Phare a fonctionné de 1835 à 1897, jusqu’à l’année de mise en service du phare d’Eckmühl. Les travaux ont duré quatre ans pour un coût de 110 000 francs or. Son feu a été allumé pour la première fois le 20 novembre 1835. Son jumeau se trouve à l’Île de Batz, construit en 1836. Le plan des phares de Penmarc’h et de l’Île de Batz a été conçu et dessiné par Jean-Sébastien Goury (1776-1853), ingénieur en chef de la commission des phares.
La tour, en maçonnerie de pierres de taille apparentes, est dressée sur un soubassement carré comportant 15 salles sur deux niveaux, entouré d’un mur d’enceinte. La lanterne a été démontée à partir de mai 1898. Après la dépose, la coupole a été remplacée par un simple dôme de protection en sapin du nord avec un toit recouvert de zinc.
Le Vieux Phare a ensuite servi d’amer, la face sud de son fût était peinte en blanc. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée allemande y a installé une station radar. En déroute, elle tentera de dynamiter le sommet du phare. La tentative échoue, la structure est endommagée. Le Vieux Phare tombe ensuite peu à peu dans l’oubli et devient un entrepôt de matériaux.
Depuis une vingtaine d’années, l’édifice est devenu un centre de découverte maritime qui abrite depuis quelques années une scénographie sur l’histoire des phares et des expositions temporaires d’art contemporain. Le 22 novembre 2010, le Vieux Phare est classé au titre des Monuments historiques.
Des problèmes d’étanchéité
Dans les années 1990, la municipalité décide de restaurer le soubassement pour le transformer en espace muséographique, attirant chaque année entre 10 000 à 15 000 visiteurs. L’édifice est soumis aux rudes conditions climatiques ce qui a entraîné d’importants problèmes d’étanchéité. Il y avait urgence à intervenir. Le chantier, qui a débuté, se déroule en deux phases. La première tranche concerne l’étanchéité extérieure du phare, la remise en état du fût, ainsi que la réhabilitation de la lanterne. Une seconde phase de travaux concernera la rénovation des salles d’exposition et la création d’une nouvelle scénographie pour l’exposition permanente consacrée à l’histoire des phares. La fin des travaux est espérée pour mai-juin 2025.
Le projet 1 577 000 euros HT subventionné à hauteur de 80 %
La finalité du projet consiste à réhabiliter la lanterne. Le sommet sera ensuite ouvert au public, ce qui constituera une grande première. Le site de Saint-Pierre – composé de trois phares, avec Eckmühl et la tour de feu (fin XIVe – début XVe siècle) – deviendra unique en France, avec ces deux phares d’époques différentes. Subventionné à hauteur de 80 % par le ministère de la Culture (via la Drac Bretagne), l’État via la DSIL (dotation de soutien à l’investissement local), la Région Bretagne, le Département du Finistère et le Fim (fonds d’intervention maritime), le coût global du projet avoisine est de 1 577 000 euros HT. En parallèle, la municipalité et la Fondation du patrimoine Bretagne ont lancé une campagne de souscription. 16 000 euros ont été collectés. Chaque euros compte, toute personne peut y contribuer en faisant un don : www.fondation-patrimoine.org/77614 (possibilité de déduction fiscale pour les donateurs).
Le site des phares est notre trésor patrimonial, il est la fierté des bigoudens !