Le mercredi 25 juillet, l’André Malraux, navire français d’exploration archéologique affecté au service du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM), a fait escale au port de St Guénolé avant de rejoindre Marseille, son port d’attache. Cette venue est en lien avec l’exposition actuellement visible au Vieux Phare « Histoires d’épaves, 3 siècles de naufrages à la Pointe de Penmarc’h ».
C’est sous l’égide du commandant du navire Christian Péron, natif de Treffiagat, et d’Olivia Hulot, chargée de mission, responsable des littoraux de Bretagne et de la Loire-Atlantique et du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM), qu’une délégation d’élus et des représentants de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) de Penmarc’h ont visité le bateau. À l’occasion de cette rencontre, Raynald Tanter, maire et le commandant Christian Péron ont échangé une tape de bouche (bouchon fermant la gueule d’une pièce d’artillerie) représentant le blason de Penmarc’h et la médaille du navire.
L’histoire du navire
L’André Malraux a été construit dans les chantiers H2X à la Ciotat puis inauguré en janvier 2012. Doté d’une coque en plastique, il mesure 36 m de long pour 9 m de large. L’allure maximale est, quant à elle, fixée à 13 nœuds. Le bassin méditerranéen, la façade Atlantique et la Mer du Nord sont ses principales zones d’intervention. Le bateau est équipé des dernières technologies pour mener à bien ses recherches. OceanOne, prototype téléguidé qui a une forme de demi-robot humanoïde, en est un exemple concret. Ce robot peut prélever des pièces et atteindre un niveau de plongée inaccessible à tout être humain. Il été développé par une équipe de l’université Stanford, avec l’aide du DRASSM.
37 personnes naviguent régulièrement à son bord dont 20 plongeurs. Ces archéologues interviennent, entre autres, lors des extensions portuaires, dans la création de ferme marine éolienne… Ils évaluent les éventuels risques de destruction d’un site. Tous les objets prélevés sont étudiés puis restitués aux musées locaux afin de les rendre visibles du grand public.
Ses missions
L’État a confié au Ministère de la Culture, par le biais du DRASSM, le soin de gérer administrativement et scientifiquement l’ensemble des biens culturels maritimes de toutes les eaux territoriales françaises (métropole et outre-mer). L’André Malraux est affecté notamment à la réalisation de la carte archéologique sous-marine nationale, aux expertises des épaves de grand fond ou à l’étude des sites les plus menacés. Grâce à sa conception, il peut aussi bien travailler sur la bande côtière que sur des zones situées au large. Il peut mener de « simples » campagnes de prospection, comme des fouilles exhaustives et méthodiques par petits et grands fonds.