Le 11 mars, la ville de Penmarc’h a rendu hommage aux victimes du terrorisme. Cette date correspond à la journée européenne en souvenir de tous les attentats terroristes. Elle fait référence à l’attentat djihadiste de la gare de Madrid-Atocha ayant eu lieu le 11 mars 2004, et qui a fait 191 morts et 2.000 blessés.
Élus, représentant de la ligue départemental de l’enseignement, habitants, enseignants et enfants des écoles étaient réunis sur le parvis et dans le jardin de la mairie pour commémorer cette journée.
La maire a rappelé l’article 1er de la Constitution de 1958, celui qui fait référence à la laïcité : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». « La laïcité nous permet d’incarner nos valeurs, de croire aux principes, mais aussi d’être vigilants à les défendre. »
Un hommage a été rendu à Samuel Paty et Dominique Bernard, deux enseignants assassinés pour avoir enseigné les valeurs de la République. Hommage aux victimes du Bataclan, la maire se rappelle « Mon fils a perdu 5 amis et collègues, d’autres ont été blessés, traumatisés… ce devait être la fête de notre jeunesse heureuse de vivre, de chanter, une jeunesse libre, attaqués pour notre art de vivre. »
Gilles Bernard, adjoint municipal, a ensuite pris la parole. Il a rappelé les fondements de l’école républicaine et laïque, “celle qui donne à nos enfants les outils pour résister aux discours simplificateurs, et aux raisonnements binaires.” Ces deux prises de parole se sont déroulées sur le parvis de la mairie devant le nouveau lettrage, visible sur le fronton de la maison commune. Il rappelle les valeurs de la République « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Un hommage rendu avec les enfants des écoles
D’autres allocutions ont eu lieu dans le jardin de la mairie. Une quarantaine d’enfants des classes de CE2, CM1 et CM2 ont participé à l’hommage. Certains d’entre eux ont lu le poème d’Aragon (1897-1982), La Rose et le Réséda, paru en 1943. Il s’agit d’un appel à l’unité dans la Résistance, par-delà les clivages politiques et religieux. Gilles Bernard a lu des extraits de la lettre d’Albert Camus (1913-1960) à son instituteur.
David Moan, secrétaire général de la ligne de l’enseignement du Finistère, s’est adressé à l’assemblée : « Aujourd’hui, nous nous réunissons pour un moment de mémoire, de recueillement, mais aussi d’engagement ». « Face à ces drames qui ont marqué notre pays, notre devoir est d’abord de nous souvenir. Nous avons aussi la responsabilité d’affirmer avec force ce qui nous unit, ce qui fait notre force collective : la laïcité et la fraternité. »
Puis, les penmarc’hais Xavier Bazin et François Hoffmann ont lu des passages d’ouvrages de Victor Hugo et de Henri Pena Ruiz. La plaque en hommage aux victimes du terrorisme a été dévoilée au pied de l’arbre de la laïcité, planté en 2021.
En fin de journée, Henri Pena Ruiz a présenté la conférence « pourquoi la laïcité » à la salle Cap Caval. Il est philosophe, enseignant et écrivain, agrégé de l’université et docteur en philosophie.
Mairie de Penmarc’h
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