Le 08 mai 1945 a marqué la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le Général de Lattre de Tassigny a signé, au nom de la France, à Berlin, la capitulation de l’Allemagne nazie. « La guerre est gagnée. Voici la victoire. C’est la victoire des Nations Unies et c’est la victoire de la France. L’ennemi allemand vient de capituler devant les armées alliées de l’Ouest et de l’Est. » Tels furent les premiers mots de l’allocution radiophonique du Général de Gaulle le 8 mai 1945. En écho dans chaque village, dans chaque ville, a résonné la Marseillaise. Gwenola Le Troadec, les associations des anciens combattants, les porte-drapeaux ont commémoré cet événement au bourg de Penmarc’h. “De l’horreur de la guerre est né aussi un espoir : celui d’un monde de coopération et de paix entre les peuples. La création des Nations unies et la construction Européenne, initiées dans l’élan de la reconstruction morale et politique de l’après-guerre, concrétisent cette promesse. Les bâtisseurs de l’Europe étaient guidés par une même volonté : rapprocher les Hommes afin d’enraciner durablement la paix sur notre continent,” a commenté Gwenola Le Troadec.
Les maires de Penmarc’h, du Guilvinec et de Treffiagat-Lechiagat ont ensuite procédé au traditionnel dépôt de gerbe à la stèle des Fusillés de Poulguen. « N’oublions pas que, chaque jour, dans le monde, nos forces armées défendent cette vision du monde qui nous rassemble et pour laquelle nos aînés se sont battus. Chaque jour, nos militaires, au péril de leur vie, défendent ce que nous avons de plus cher, la liberté », a conclu Gwenola Le Troadec.
Une cérémonie organisée en petit comité, en présence des anciens combattants et des portes-drapeaux, ainsi que de trois élèves officiers de l’École navale de Brest, qui ont rendu les honneurs aux drapeaux des anciens combattants.
À Penmarc’h, souvenons nous des Fusillés de Poulguen
Ils s’appelaient Maurice Cam, 25 ans de Saint-Ségal ; Arthur Queinec, 25 ans de Quimper ; Marcel Volant, 28 ans de Quimper ; Charles Le Port, 24 ans d’Ergué Armel ; Robert Normant, 25 ans de Plouhinec ; Yves Bevin, 23 ans de Peumerit ; Antoine Volant, 20 ans de Plobannalec ; Yvon Volant, 30 ans de Plobannalec ; Pierre Nicolas, 65 ans de Pont-l’Abbé ; Eugène Lorec, 24 ans de Pont-l’Abbé ; Emmanuel Bruso, 21 ans d’Audierne ; Jean Simon, 20 ans d’Audierne ; François Philippe, 24 ans de Landivisiau ; Jean-Louis Lancien, 23 ans de Scaër ; Marcel Kergonna, 25 ans de Beuzec-Cap-Sizun ; Marcel Guérin, pseudonyme ; Paul Coat, 21 ans de Lambézellec ; Pierre Plouzennec, 24 ans de Plogastel St Germain ; Roger-Marie Paugam, 21 ans de Saint-Marc ; Hervé Tanguy, 18 ans, de Saint-Marc ; Arthur Le Buanec, 25 ans de Guerlesquin ; René-Marie Cochery, 30 ans de Chartres ; William Caron, 25 ans de Sorel-Moussel (Eure-et-Loir) ; Eugène Cadic, 23 ans de Bannalec ; Roger Le Signor, 25 ans de Camaret ; François-Marie Le Gall, 21 ans de Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) ; Roger Le Baut, 20 ans de Brest ; Jean-Yves Bourles, 24 ans de Pleyber Christ ; Henri Grall, 22 ans de Pleyber Christ ; Albert Créach, 24 ans de Pleyber Christ ; Joseph Moreno, 29 ans Madrid et quatre anonymes. Ces 35 hommes ont sacrifié leur vie pour libérer la France. Ils étaient tous des résistants, internés depuis plusieurs mois à la prison Saint Charles de Quimper. Ils s’étaient engagés dans les Francs-Tireurs et Partisans et appartenaient presque tous au Parti Communiste. Ils ont été arrêtés par la Gestapo ou les gendarmes, à la suite d’actes de guerre mais parfois par des dénonciations. Le 21 avril 1944, ils ont été condamnés à la peine de mort par le tribunal militaire. Le même jour dans la soirée, le peloton d’exécution composé de militaires de la Kommandantur du Guilvinec, les fusilla sur les dunes de Poulguen près du champ de tir. Deux grandes fosses furent creusées dans le sable. De nombreux Penmarc’hais leur ont rendu un dernier hommage lors de l’inhumation au cimetière du Bourg le 31 août 1944.
Un monument en granit témoigne de ce tragique événement. La précédente municipalité avait fait installer quatre panneaux informatifs en mémoire de ces Résistants morts pour défendre les fondements de notre Pays “Liberté, Égalité, Fraternité”. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à consulter le remarquable site internet https://bigouden1944.wordpress.com, réalisé par les historiens locaux Jean Kervision, Pierre-Jean Berrou et Gaston Baillot.
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