Pour la première fois, la mairie de Penmarc’h proposait aux habitants de participer à un forum ouvert sur les risques littoraux. Trente Penmarc’hais volontaires ont rejoint cette expérience unique sur toute une journée. Un format réduit voulu avec un nombre de places limité à trente personnes. L’idée de ce forum a été lancé par Alice Charbonneau, étudiante d’un Master en développement régional et territorial à l’Université de Rimouski au Canada avec l’appui de chercheurs de l’UBO (université de Bretagne Occidentale), de l’UQAR (université du Québec à Rimouski) et du Nord de la France. Il s’inscrit dans le projet franco-québécois ARICO qui vise à appréhender et favoriser les capacités d’adaptation des populations et des territoires maritimes soumis aux risques côtiers. Ce projet est accompagné par la CCPBS (Communauté de communes du Pays Bigouden sud).
Le forum s’est tenu le 12 mars 2022 à salle Cap Caval. Les participants, réunis en plusieurs groupes de travail, ont échangé sur différentes thématiques et problématiques, plusieurs idées ont émergé autour de l’érosion du littoral, la pêche et les ports, la submersion marine et les ouvrages de défense ou plus axés sur l’humain avec des questions sur l’aménagement du territoire, les capacités à s’auto-organiser…
La réflexion de ce forum a pour but de contribuer à la coconstruction de scénarios d’adaptation des territoires maritimes aux risques côtiers dans un contexte de changements climatiques. Les habitants sont acteurs de leur propre débat, ils partagent leurs constations et visions de l’avenir.
Une expérience pour comprendre les enjeux
Les phénomènes naturels s’accélèrent et s’accentuent. L’érosion marine par les mouvements de la mer érodent les rivages, la submersion marine inonde temporairement la façade maritime. L’idée de ce forum est une prise de conscience des habitants, une manière de les interpeler face aux changements environnementaux, et ainsi de mieux comprendre les spécificités et les enjeux de notre territoire. Cette réflexion globale contribue à l’avancement des connaissances sur l’adaptation aux risques d’érosion et de submersion aux changements climatiques sur la commune. « On sent que la population a envie de se réapproprier la politique locale même si ce n’est pas à grande échelle ». « Ils y consacrent du temps et attendent en retour que des décisions et des actions sur le terrain aillent dans le sens du changement et de la transition écologique et énergétique », commente Gilles Mercier, conseiller municipal délégué, référent à l’écologie et à l’environnement.
Un forum participatif de ce même format sera mené en parallèle sur la commune de Sainte-Félicité au Canada, dans le Bas-Saint-Laurent. Un territoire de douze communes, comparable au Pays bigouden sud. Début mai, un séminaire réunira l’ensemble des universitaires travaillant sur ce projet à Penmarc’h.
Photo à la une : Alice Charbonneau et les représentants des universités
Mairie de Penmarc’h
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