Penmarc’h. Une exposition en hommage aux conditions de vie des femmes iraniennes

La mairie de Penmarc’h a organisé l’exposition “Femme, vie, liberté” avec une quarantaine d’affiches réalisées par un collectif d’artistes internationaux en lutte pour les droits des femmes iraniennes. Cette exposition rend hommage à Mahsa Amini. Cette étudiante iranienne d’origine kurde, est décédée le 16 septembre 2022 à Téhéran alors qu’elle n’avait que 22 ans. Elle a été arrêtée par la police des mœurs pour “port de vêtements inappropriés “. Elle a été battue violemment entraînant sa mort. L’annonce de son décès a provoqué de nombreuses manifestations au Kurdistan iranien mais également dans le milieu universitaire. 

Plusieurs mois après sa mort tragique, Mahsa Amini n’est pas oubliée et de nombreuses manifestations ont lieu à travers le monde. L’une d’elles est cette exposition dont Aménéh Moayedi est à l’origine. Artiste iranienne résidant à Paris, elle a lancé un appel aux graphistes pour qu’ils réalisent des affiches via son compte Facebook. Le collectif « Femmes Vie Liberté » a été créé.

L’exposition sera reconduite à la bibliothèque de l’amicale laïque à Kérity, probablement en septembre prochain.

Une chanson en persan

Les élèves du collège Laënnec à Pont-l’Abbé ont été sensibilisés sur les conditions de vie des femmes perses. Julie de Brabander, conseillère principale d’éducation au collège Laënnec, a choisi de faire interpréter une chanson en persan dans son atelier de musique. “La chanson Barayé, composée par le jeune chanteur iranien Shervin Hajipour après la mort de Mahsa Amini, a fait le tour du monde. C’est un véritable hymne à la liberté et les enfants la chantent en persan !”. “J’ai rencontré Amir, un ami d’Aménéh Moayedi et on a décidé de monter une exposition au collège et à la médiathèque et de faire des concerts avec notre chanson. Les collégiens du collectif égalité se sont beaucoup investis dans l’organisation.”

Le dimanche 18 juin, à l’occasion du vernissage de l’exposition à la mairie de Penmarc’h, les enfants ont interprété leur chanson au milieu des affiches. Un moment fort en émotion pour les 150 personnes présentes. « Nous sommes fiers de contribuer à la diffusion de ces œuvres pour le collectif Femme, Vie, Liberté, symbole de la lutte du peuple iranien » a déclaré Gilles Bernard, adjoint à la culture à la ville de Penmarc’h.

Photo à la une : Gilles Bernard, adjoint à la culture, inaugure l’exposition avec l’artiste Aménéh Moayedi et Julie de Brabander, conseillère d’éducation au collège Laënnec © Ouest France.

 

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Signature d’une convention de partenariat avec Graines de liberté

Signature d’une convention de partenariat avec Graines de liberté. Penmarc’h, premier pôle municipal de la biodiversité cultivée

La ville de Penmarc’h a signé une convention de partenariat avec Graines de liberté, une société coopérative d’intérêt collectif (SIC) qui encourage la production de graines variétés population (dit aussi semences paysannes), libres de droits s’adaptant aux sols, à l’évolution du climat et à pollinisation libre en Bretagne.

Le réchauffement climatique accroît durablement les périodes de sécheresse avec des conséquences lourdes sur les récoltes, l’alimentation et les modes de vie. Les niveaux des nappes phréatiques sont alarmistes. En 2022, le département du Finistère n’a pas fait exception, il a été soumis à des restrictions d’eau. À l’évidence, les périodes de sécheresse seront de plus en plus fréquentes. À Penmarc’h, l’équipe municipale est consciente de ces enjeux, la maire Gwenola Le Troadec oriente sa politique vers une écologie de solution. “Nous le disons souvent, Penmarc’h est à la croisée du changement climatique” commente la maire. “2030 sera un point de bascule, il faut trouver collectivement des solutions pour limiter les impacts, il faudra nous adapter aux enjeux biologiques liés au manque d’eau”.

Les jardiniers municipaux expérimentent les semences de Graines de liberté à la serre municipale depuis maintenant deux ans. L’idée est de “sélectionner des variétés adaptées au climat et à la terre, de retrouver des semences dites “population” ou paysannes qui s’adaptent et qui résistent plus facilement que les plants hybrides F1*” explique Mathieu Jaouen, responsable du pôle des espaces verts. Les jardiniers testent actuellement une parcelle avec peu de terre végétale et une faible capacité à retenir l’eau, des conditions plus difficiles d’adaptation pour les semences. La signature de la convention avec Graines de liberté a pour but de faire de Penmarc’h, le premier pôle municipal de la biodiversité en Bretagne afin que les habitants prennent conscience des bouleversements.

Depuis le début du mandat en 2020, plusieurs actions ont été réalisées avec la plantation d’arbres fruitiers ; des carrés potagers avec les élèves des trois écoles pour les informer et les sensibiliser ; un projet de 3 000 arbres à Kerigou avec le Conseil départemental, etc. Pour former les habitants à ces changements, la municipalité a proposé cette année un cycle de trois conférences en lien avec l’événement Penmarc’h fête l’océan.

La SIC Graines de liberté

La société coopérative d’intérêt collectif rassemble des agriculteurs, maraîchers, pépiniéristes et jardiniers, mais aussi des particuliers, magasins bio, entreprises, des associations pour encourager la production de graines variétés. Elle regroupe 17 producteurs bretons associés, le siège social est à Quimper.

Elle travaille avec l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) en réimplantant des variétés anciennes. À la base de ces filières, ces semences sont essentielles pour développer une alimentation moins riche en viande, plus nutritive, plus goûteuse et plus accessible.

*Plantes hybrides F1 : les semences de variétés hybrides F1 engendrent des plantes toutes identiques entre elles. Cette homogénéité concerne les aspects physiques : taille, goût, forme, couleur des fleurs, etc.

Photo à la une : Mathieu Jaouen, responsable des espaces verts ; Gwenola Le Troadec, maire ; Emmanuel Antoine, président de Graines de liberté et Cyril Grillot, producteur de semences et sociétaire de la SIC.

 

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Les élus penmarc’hais ont rencontré le préfet

Mercredi 07 juin, Philippe Mahé, Préfet du Finistère et les élus ont fait un point sur les dossiers en cours. Le Préfet a confirmé l’engagement de l’état auprès des communes impactées par le plan d’accompagnement individualisé de la pêche et plus particulièrement celles du Pays Bigouden. Les élus ont insisté sur les enjeux liés à l’avenir de la filière halieutique, à la crise du logement et les contraintes à venir de la loi climat et résilience. À l’issue de ces échanges, le Préfet, la maire Gwenola Le Troadec, Jean-Paul Stanzel, 1er adjoint, et Jean-Marc Bren, adjoint au nautisme et à la sécurité, se sont rendus sur le port de Saint-Guénolé, sur le site des phares et sur le front de mer de Kérity qui fera l’objet d’importants travaux dans les mois à venir.

 

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Cinq résidents de l’EHPAD ont déjeuné au restaurant scolaire

Pour la première fois, le CCAS avec la complicité de l’équipe de restauration municipale a organisé un repas intergénérationnel au restaurant scolaire de l’école Auguste Dupouy, au bourg. Cinq résidents de l’EHPAD de Menez Kergoff et les élèves de l’école ont partagé un moment de convivialité autour d’un bon repas. Cette initiative permet aux personnes âgées de sortir de leur environnement et d’échanger avec les jeunes générations au plus grand plaisir de tous.

Pierre Boënnec qui fêtera ses 103 ans ce 17 juin, a animé une tablée de cinq garçons. Le football était probablement au cœur des conversations. Pierre Boënnec est un fervent supporter des Cormorans Sportifs, l’équipe de foot de Penmarc’h. L’écart d’âge de plus de 90 ans n’a posé aucun problème bien au contraire.

Cette expérience a fait l’unanimité, elle sera très probablement reconduite.

Photo à la une : Pierre Boënnec attablé avec les enfants sous le regard amusé de Marie-Lise Le Tirilly, animatrice à l’EHPAD.

 

 

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ALSH – Sensibilisation et activités sur le thème de l’océan

Début juin, les animateurs de l’ALSH (accueil de loisirs) ont organisé des activités sur le thème de la mer en lien avec l’événement Penmarc’h fête l’océan. Le temps d’une semaine, la structure s’est transformée en village de l’océan, ornée de guirlandes et dessins de poissons, autres décorations confectionnés par les enfants.

Une sortie sur l’estran était également au programme. L’idée est de sensibiliser, dès le plus jeune âge, à l’environnement littoral, d’observer les espèces et les algues à marée basse. En parallèle, ils ont visité l’aquarium d’Audierne avec des explications sur la biodiversité marine de l’océan Atlantique et un spectacle d’oiseaux en vol libre

Pour conclure, les enfants ont invité leurs parents à découvrir leurs créations et à jouer en famille autour d’un goûter.

Plusieurs fois dans l’année, les animateurs de l’accueil de loisirs programment des journées à thèmes en invitant les parents.

L’ALSH

L’ALSH est une structure municipale situés dans la rue des écoles à Kérity, adaptée aux 3-11 ans, ouverte les mercredis et en période de vacances scolaires. Un programme d’activités, établi selon les âges, respecte le rythme des enfants. Les tarifs sont fixés en fonction du quotient familial. Dossier d’inscription à télécharger en cliquant ici. Un service de restauration est proposé par la cuisine centrale municipale.

Photo à la une : goûter avec les familles à l’ALSH

 

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Cambriolages, démarchages et cybersécurité : les bons gestes à adopter

Réunion d’information à la salle Cap Caval

La municipalité de Penmarc’h et la gendarmerie du Guilvinec ont organisé une réunion d’information et de prévention sur le thème des cambriolages et des escroqueries le lundi 12 juin à la salle Cap Caval. Le gendarme Eike Echallier, référent sûreté à la brigade du Guilvinec, a animé la rencontre à destination des habitants et professionnels du Pays Bigouden. La soirée s’est articulée autour de trois axes : les cambriolages, les démarchages frauduleux et les escroqueries sur internet. Gendarmerie du Guilvinec : 02 98 58 10 20

Les conseils et les bons gestes à adopter

Cambriolages

  • Aux abords de la maison : limiter les accès au terrain et ne pas trop cacher l’habitation derrière des haies. Installer un éclairage avec une détection de passage. Avoir de bonnes relations avec le voisinage afin d’assurer une veille en cas de déplacements.
  • Accès à la maison : choisir des barillets de serrure de longueur suffisante ; les portes et les fenêtres doivent être sécurisées y compris les serrures et les encadrements ; fermer les volets et le fenêtres en cas d’absence, même pour une courte durée ; ne laisser pas d’objets de valeur en vue et les placer dans un coffre-fort scellé.
  • Autres recommandations : évitez de placer les objets de valeur dans la chambre ou la salle de bain, les cambrioleurs fouillent ces lieux. Installez un alarme sonore, très dissuasive en cas de déclenchement. Avertissez la gendarmerie de votre absence (Opération tranquillité vacances), des patrouilles passeront. Prenez des photos des meubles et des bijoux pour les fournir aux forces de l’ordre et à l’assureur en cas de cambriolage. En cas de cambriolage, ne touchez à rien appelez la gendarmerie.

Démarchages

  • Les démarcheurs doivent vous présenter une carte professionnelle. En cas de doute, ne les autorisez pas à entrer, appelez la gendarmerie ou la police municipale.
  • Équipez votre porte d’entrée d’un entrebâilleur. En cas de doute, ne laissez pas entrer les démarcheurs.
  • Ne jamais divulguer d’informations personnelles et ne pas signer de documents.
  • Se méfier des offres alléchantes. N’hésitez à solliciter le conseil de votre entourage.
  • Relevez un maximum de détails quant aux démarcheurs : horaire de passage, véhicule, immatriculation, particularités physiques, etc. Contactez la gendarmerie ou la police municipale.
  • Relevez également tout comportement suspect (véhicules, rôdeurs) et en faire part à la gendarmerie ou à la police municipale.

Cybersécurité

  • Installer un antivirus sur l’ordinateur.
  • Ne jamais divulguer ses coordonnés bancaires.
  • Ne jamais acheter sur des sites marchands si l’on est pas à l’origine de la recherche.
  • Pour tout achat sur internet et / ou en communiquant des données personnelles, vérifier que le site comporte en début d’adresse https, le “s” indique qu’il s’agit d’un site sécurisé.
  • Ne jamais ouvrir une pièce jointe dont le nom se termine par .exe

En cas de doute, la gendarmerie du Guilvinec et le policier municipal sont à votre écoute.

 

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Cérémonie citoyenne : les nouveaux majeurs ont reçu leur carte électorale

Le 09 juin, la municipalité a organisé la cérémonie citoyenne pour les jeunes ayant atteint la majorité depuis les dernières élections et jusqu’au 30 juin 2023. Quarante-huit Penmarc’hais ont reçu l’invitation et huit d’entre eux ont pu se rendre disponible. En effet, la plupart sont étudiants et ne rentrent que lors des vacances scolaires.

La cérémonie citoyenne est un moment fort dans la vie des jeunes majeurs, une réception officielle au cours de laquelle ils reçoivent leur première carte électorale. À l’issue du discours, la maire leur a remis à chacun le livret du citoyen qui rappelle les valeurs et les principes fondamentaux de la République et de la démocratie.

Photo à la une : la maire Gwenola Le Troadec et les élus ont accueilli les nouveaux majeurs.

 

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Penmarc’h fête l’océan, retour sur la 3ème édition

Samedi 03 juin, la ville de Penmarc’h a organisé la 3ème édition de Penmarc’h fête l’océan dans le cadre du changement climatique pour comprendre et s’adapter. 12 stands étaient représentés sur le village de l’océan avec une information et une sensibilisation aux enjeux du réchauffement climatique, de la qualité de l’eau, des ressources, de la biodiversité, de l’environnement, etc. Des animations en immersion avec trois balades commentées, un spectacle, des initiations au kayak, des visites du canot de sauvetage, etc. La table ronde sur l’avenir de la pêche bigoudène a été le temps fort. Les thèmes des ressources, de la décarbonation, du PAI (Plan d’accompagnement individuel) de sortie de flotte, les aires marines protégées, la qualité de l’eau, ont été débattus devant une cinquantaine de personnes. La rencontre était animée par Solenne Le Guennec, coordinatrice au comité départemental des pêches avec la participation de Caroline Cailliau, chargée de mission à l’OFB (Office français de la biodiversité), Nadia Améziane, scientifique et cheffe du Marinarium de Concarneau, Armand Quentel du comité national des pêches, Erwan Stéphan, patron pêcheur du chalutier côtier L’Atlantique et Philippe Sellin, enseignant au lycée maritime du Guilvinec.

Remerciement aux intervenants. La municipalité remercie chaleureusement les intervenants : le Marinarium de Concarneau ; le lycée maritime du Guilvinec ; l’association douarnensite Ystopia ; Ludovic Lavigne, professeur référent histoire des arts aux Archives nationales ; le SAGE Ouesco pour le prêt de l’exposition Prenons soin de l’eau ; Mathilde et Kevin Crenn à la sensibilisation de la fresque du climat ; la SNSM ; le Vent des Etocs ; les Marins et Amis du port de Kérity ; Scarlette Le Corre pour la présentation des algues alimentaires ; l’espace jeunes, les adolescents et l’accueil de loisirs pour le stand des jeux ; les moniteurs du centre nautique ; la Cie Lieux-dits pour le spectacle Etat d’urgence, fragment d’un siècle à venir. Merci au restaurant La Glacière pour le prêt de la salle et l’organisation du pot de clôture, au trio Sélectif pour le concert. Merci aux intervenants dans les écoles : Molène du Catamaran We Explore, Amandine et Estebann d’Ystopia, Fabien Quéroué et les élèves du lycée maritime, le Marinarium de Concarneau.

Photo à la une : table ronde sur l’avenir de la pêche bigoudène au restaurant La Glacière

 

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Préparation des oraux du bac et du brevet

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Les épreuves du bac et du brevet approchent. L’espace jeunes de Penmarc’h accompagne les lycéens et collégiens dans la préparation de leurs oraux. Les prochaines sessions auront lieu les vendredis 09, 16 et 23 juin de 17h à 19h au local de l’espace jeunes.

À cette occasion, la comédienne professionnelle Sandrine Bodénés donnera quelques conseils pour gérer le stress et pour anticiper au mieux cette période d’examen. Le nombre de places est limité, les ateliers sont gratuits. Renseignements et inscriptions à l’espace jeunes de Penmarc’h au 02 98 58 65 31 ou 06 45 21 43 05 et par mail à ej@penmarch.fr

 

 
 

Elles défendent l’environnement en travaillant avec les pêcheurs

Article de Gwenn Hamp, paru dans Le Télégramme le 06 juin 2023.

Gwenola Le Troadec, maire de Penmarc’h, et Nadia Améziane, cheffe de la station marine de Concarneau, alertent sur l’urgence climatique. Pour autant, elles refusent de stigmatiser les pêcheurs et ont choisi de travailler avec eux. Réunies à l’occasion de la Fête de l’océan, ce samedi 3 juin, au port de Saint-Guénolé, à Penmarc’h, Gwenola Le Troadec, maire de Penmarc’h, et Nadia Améziane, cheffe de la station marine de Concarneau, n’y vont pas par quatre chemins. « Nous sommes confrontés à un dérèglement climatique, pas seulement à un réchauffement », affirme Gwenola Le Troadec. « Je vais même aller plus loin. Le dérèglement climatique n’est qu’une des composantes de ce que l’on appelle le changement global. Nous en sommes aussi là aujourd’hui parce que l’espèce humaine se développe beaucoup, qu’elle surexploite les ressources, fragmente les habitats, pollue et importe des espèces invasives », appuie Nadia Améziane. À lire sur le sujet Réchauffement climatique : « Il faut très vite changer d’échelle d’action »

« On est tous coupables »

Radicales dans leurs propos, elles refusent de tout simplifier, en tirant à vue sur les pêcheurs. « On est tous coupables. J’en ai marre qu’il n’y ait qu’une population qui soit ciblée et stigmatisée. C’est comme avec les agriculteurs, qui seraient coupables de toutes les marées vertes. Est-ce que l’on s’interroge sur tout ce que l’on libère dans nos eaux de machine à laver ? C’est juste énorme. Regardez les sorties des stations d’épuration, vous avez aussi des marées vertes. On est tous coupables. D’abord parce qu’on pollue tous, on détériore, tous, les habitats, on consomme, tous, beaucoup. Si le pêcheur pêche, c’est pour répondre à une demande », pointe Nadia Améziane. À la station marine de Concarneau, cette professeure au Muséum national d’Histoire naturelle échange régulièrement avec les pêcheurs locaux. Ces derniers ont été les premiers témoins de la prolifération du poulpe ou de l’étoile de mer au large des côtes de Bretagne Sud. À lire sur le sujet Ces bestioles qui menacent la biodiversité des eaux bretonnes.

Répondre aux questions des pêcheurs

« Les pêcheurs se posent plein de questions. Que se passe-t-il avec la ressource ? Pourquoi les sardines sont-elles plus petites ? Pourquoi l’océan est-il plus chaud ? Pour qu’ils aient des réponses, je les mets en contact avec les scientifiques », explique Gwenola Le Troadec. À lire sur le sujet Hugo Simon, 20 ans, l’avenir de la pêche au Guilvinec.

Élue en 2020 sur « une liste qui annonçait les mutations liées au changement climatique », la maire de Penmarc’h « s’oppose, depuis plusieurs années, au bashing contre les marins pêcheurs ». La Fête de l’océan, dont elle est à l’initiative, s’est d’ailleurs conclue, samedi 3 juin, de 17 h à 19 h, par une table ronde où les acteurs de la pêche (pêcheurs et représentants des instances professionnelles) ont débattu avec les scientifiques, défenseurs de l’environnement et quarante personnes venues assister aux débats. Si chacun a fait valoir ses arguments et questionnements, les échanges n’ont pas dégénérés en invectives. « Tout le monde a pris le temps de s’écouter », se félicite Gwenola Le Troadec, qui ne nie pas la difficulté du challenge. « Lors d’une précédente conférence, Nadia a eu cette phrase formidable, quand quelqu’un lui a demandé : “Mais on finit avec quoi ?” Elle a répondu : “Avec l’intelligence collective et nos valeurs “. Comme elle, je ne crois qu’à ça. On ne peut pas travailler autrement », conclut l’élue penmarc’haise.

Photo à la une : Gwenola Le Troadec, maire de Penmarc’h, et Nadia Améziane, cheffe de la Station marine de Concarneau et professeure au Muséum national d’Histoire naturelle, refusent de stigmatiser les pêcheurs. (Le Télégramme / Gwenn Hamp)