Des fonds européens pour favoriser la transition maritime en Cornouaille

La région, qui bâtit sa feuille de route mer et littoral pour les six années à venir, est allée à la rencontre des acteurs cornouaillais, le mardi 22 mars. L’occasion de mettre en avant les projets innovants et d’évoquer le programme européen visant à accompagner la transition maritime. « En Bretagne, il y a huit territoires maritimes sur lesquels la politique régionale va s’appuyer pour engager une politique à la fois sur la pêche et l’économie bleue », a souligné Daniel Cueff, vice-président mer et littoral de la région Bretagne, à Penmarc’h. Accompagné de Gaël Le Meur, conseillère régionale déléguée aux filières halieutiques, il est venu ce mardi matin rencontrer les acteurs de Cornouaille ? Afin de dresser le bilan du précédent Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (DLAL-Feamp 2014-2020) et échanger sur les attentes du programme à venir. Ce programme européen vise à accompagner la transition maritime et à impulser des projets innovants, collectifs et ancrés dans les territoires via les GALPA (groupes d’action locale pour la pêche et l’aquaculture).

« La décarbonisation est un enjeu majeur »

« La décarbonisation des ports et de la flotte est un enjeu majeur qui est loin d’être abouti. On va essayer de faire converger les aides sur des armements qui souhaitent avancer vite. Ce sont les gens du territoire qui sont à la manœuvre et vont faire des propositions », précise Daniel Cueff. « La Bretagne et les territoires ont tout intérêt à ce que ces fonds aillent à la pêche durable pour faire face à la crise », a poursuivi l’élu, ajoutant que si les marins pêcheurs ont réalisé des efforts considérables sur la préservation de la ressource, il reste encore des progrès à faire sur les chalutiers et les techniques de pêche. Il s’est voulu par ailleurs rassurant sur « la paperasse » qui peut constituer un frein pour les pêcheurs. Des moyens ont été mis en place pour les accompagner. L’atelier les Paniers de la mer a traité 160 tonnes de poissons invendus sous criée, l’an dernier, contre 50 à 60 tonnes sur une année classique. (Le Télégramme/Delphine Tanguy).

Des acteurs impliqués dans l’économie bleue

L’objectif était aussi de découvrir les projets aidés. Première escale dans l’atelier de l’association Les Paniers de la mer, sur le port de Saint-Guénolé. La structure d’insertion a investi dans des machines pour congeler le poisson et une trancheuse avec le soutien du Feamp (190 000 € à parité Europe et Région). Ce qui va lui permettre de maintenir une activité plus régulière en stockant le poisson lors des pics d’approvisionnement. « L’an dernier, on a traité 160 tonnes de poissons invendus et redistribué à peu près la moitié. C’était une année exceptionnelle car avec la covid beaucoup de restaurants et de cantines étaient fermés », a précisé Sébastien Pétillon, directeur de l’atelier. Les élus ont ensuite fait étape à la conserverie la Compagnie Bretonne, du groupe familial Furic, où a été aménagé un espace d’accueil de 450 m2, comprenant un amphithéâtre, un espace immersif, une salle de dégustation, au sein du nouvel outil de production. « L’objectif est d’y accueillir les visiteurs pour faire découvrir un métier et pas seulement une marque », a mis en avant Sten Furic, directeur. L’investissement d’un coût de 175 000 € a été soutenu par le Feamp à hauteur de 140 000 € (50 % Europe et 50 % Région). En Cornouaille, d’autres projets ont été financés dans ce même cadre : la création d’un dispositif d’aide à l’installation en aquaculture avec Agrocampus, la mise en place d’une filière de valorisation des étoiles de mer avec le Museum d’histoire naturelle de Concarneau ou la co-construction de parcours artistique sur l’océan avec Très tôt Théâtre et les écoles du territoire.

Légende photo à la une : Daniel Cueff, vice-président mer et littoral de la région Bretagne, Gaël Le Meur, conseillère régionale déléguée aux filières halieutiques, et les élus de la commission mer et littoral de Quimper Cornouaille Développement (QCD) ont visité ce mardi matin, la Compagnie Bretonne à Penmarc’h. (Le Télégramme/Delphine Tanguy) 

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